Né de la nécessité de désengorger le Marché International de Rungis, le projet Agoralim, porté par la SEMMARIS, propose la création de la future place alimentaire du Nord de l’Île de France. Sans toutefois être la copie jumelle du MIR.Agoralim répond à un triple enjeu.
Répondre aux attentes des consommateurs:
L’évolution de la demande des consommateurs va dans le sens d’une exigence de qualité et d’authenticité des produits, de leur ancrage local, de leur traçabilité. Agoralim entend accompagner la mutation de l’agriculture locale avec le développement de l’agroécologie et des circuits courts, et la valorisation de la chaine agricole de la production à la distribution en passant par la transformation.
Au-delà de la consommation directe, cette mutation est dans la mouvance d’une restauration écolo responsable.
La sécurité de l’approvisionnement alimentaire
Agoralim s’impose également en Île de France comme une réponse à une demande en forte hausse, la forte croissance démographique francilienne attendue d’ici 2035 devant s’accompagner d’une hausse de la demande de produits alimentaires frais. Dans cette perspective, le projet Agoralim permettra de disposer de capacités de production et de distribution supplémentaires et complémentaires à Rungis. Le but est un approvisionnement efficace et durable de la région en produits frais.
Le défi environnemental lié à la logistique
Agoralim aura pour effet de limiter à l’échelle Francilienne la congestion, parfois jusqu’à la saturation, des axes routiers, provoquant actuellement un allongement des temps de transport, donc une hausse de l’empreinte carbone, des flux d’approvisionnement. L’un des buts est le désengorgement du trafic en rapprochant certains flux de leur lieu de destination, jusqu’à au moins 10%. L’empreinte environnementale de chaque produit en sera améliorée.
Il faut voir au-delà du projet Agoralim, qui peut devenir un modèle applicable au-delà de la Région Francilienne, indépendamment de la concentration de population évidemment très importante. Ce projet peut être l’exemple qui synthétise les demandes actuelles de mieux consommer, qualitativement, en responsabilité écologique, dans tous les domaines de l’alimentation, y compris la restauration. La forte augmentation future des coûts de l’énergie donne à ce modèle une ampleur qu’il n’avait pas prévue explicitement.